PARTICIPANT / XAVIER TACKOEN

Xavier Tackoen

Speaker

Xavier Tackoen

Administrateur-délégué - Espaces Mobilités

La mobilité du Belge reste cloisonnée dans ses habitudes: voiture personnelle, train et, s’il est urbain, métro. Sortir de ce «corridor psychologique» est difficile. D’autant que le numérique fait exploser les solutions. Décryptage avec Xavier Tackoen, expert bruxellois de l’urbanisme et de la mobilité et créateur du «serious game» MaestroMobile.

Administrateur délégué du bureau Espaces-Mobilités, le Bruxellois Xavier Tackoen est aussi l’un des plus fins observateurs de la mobilité de notre capitale. C’est à ce titre qu’il a fondé le « serious game » MaestroMobile. À l’échelle de Bruxelles, ce jeu de piste géant place ses participants sur l’échiquier de la ville. La stratégie gagnante sera celle qui combine intermodalité et vitesse.

«On cherche à démontrer que nous sommes à l’ère de la smartmobility», pose Tackoen en brandissant la tablette qui sert de boussole au jeu, lors de la version test que nous avons éprouvée début septembre. «Les gens sont excessivement démunis face à la mobilité. Il faut en faire beaucoup plus pour les accompagner. Car de nombreux obstacles se dressent aussi sur la voie d’un nouveau mode de transport. Il faut bêtement le connaître, le localiser, en décoder les moyens de payement...»

Aussi le gourou de la mobilité parle-t-il sans fard d’«analphabètes de la mobilité». «On le voit dans le jeu. Ce sont ceux, par exemple, qui déposent une voiture Cambio n’importe où après l’avoir utilisée».

MaestroMobile apprend à lire à ces «analphabètes». Notamment avec une « boîte à outils » en ligne très bien foutue, B-A-BA de la mobilité de 2017 goupillé grâce à l’expertise récoltée sur le jeu. Celui-ci se déroule d’ailleurs à Bruxelles ces 21 et 22 septembre. C’est sa 2e édition dans le cadre de la Semaine de la Mobilité. Mais il se déclinera à Liège dès cet automne. Et espère s’étendre à Gand, Anvers, Paris, Lyon ou Nice. Ou, après les écoles et les entreprises, viser d’autres publics plus démunis comme les seniors, les familles ou les demandeurs d’emploi.

Extrait "Vers l'Avenir" - 12/09/2017